Communion, première communion, |
La "communion " à l'Eucharistie, n'est pas une formalité
à remplir. Elle est l'acte d'amour qui accueille la vie de Dieu en nous
en vue d'être nous-mêmes lumière et amour les uns vis à
vis des autres. C'est pourquoi il faut absolument bannir de notre façon
de parler les expressions du genre : " petite communion ", "
grande communion ", comme si l'essentiel était dans le cadre extérieur
de la démarche… " L'essentiel est invisible pour les yeux "…il
est dans la reconnaissance d'un Dieu qui se donne ; il est dans l'état
d'esprit de celui qui le reçoit.
La " première
communion " est l'acte par lequel on reçoit
le Corps du Christ ressuscité dans l'hostie pour la première fois.
Pour qu'un enfant reçoive ce sacrement, il convient donc qu'il sache "
un minimum " de quoi il s'agit, ce qu'il fait en allant communier, les
conditions dans lesquelles cette rencontre a lieu et ce qu'elle engage. Il est
donc logique que l'enfant - accompagné de ses parents, fréquente
la messe du Dimanche, soit régulier au catéchisme, ait une vie de
prière personnelle, et manifeste le désir de s'unir davantage au
Christ pour grandir dans sa vie chrétienne. Cette démarche dépend
donc de lui et du moment où il est capable d'en faire la demande, en
lien, bien sûr avec ses parents et les personnes qui l'accompagnent au catéchisme.
Sur notre paroisse, la cérémonie de première
communion n'est donc pas programmée en cérémonie unique
sous prétexte que " ça fait plus joli "…ni parce
que le copain ou la copine pense la faire ce jour-là… ! Elle dépend
de la progression de chaque enfant et peut donc se faire à l'occasion
d'une messe dans l'une des différentes églises de la paroisse. Par
contre une préparation est proposée à différentes périodes
de l'année pour les enfants qui sont intéressés.
La Profession de Foi
est une cérémonie qui a remplacé ce qu'autrefois on
appelait la " communion solennelle ". Pour les raisons invoquées
plus haut et parce qu'une première communion en appelle d'autres qui
suivront, l'Eglise de France n'a plus jugé nécessaire d'en
solenniser une en particulier : cela ressemblait plus à une clôture
de la pratique religieuse, à une cérémonie de fin de caté,
qu'à une entrée dans une vie chrétienne adulte et
responsable… Par contre, proclamer sa Foi, dire qu'on est chrétien
et qu'on veut suivre le Christ, au bout de quatre années de catéchisme,
manifeste une sorte d'engagement personnel, en écho à celui du
baptême pris par les parents, parrains et marraines, lorsque nous étions
bébés.
Sur la paroisse et en général dans notre diocèse, cette
cérémonie se fait en fin d'année de sixième.
Cette cérémonie est malheureusement piégée - comme
beaucoup de fêtes religieuses, par un aspect commercial et folklorique
qui lui fait perdre beaucoup de son intérêt et de sa crédibilité.
Là encore, c'est dans le cœur de chacun que se déroule la vérité
et la cohérence d'une démarche dont Dieu seul est le vrai témoin.