Histoire

En septembre 1857, Bernadette est envoyée chez son ancienne nourrice, Marie Laguë, à Bartrès. Elle y veille sur deux jeunes enfants, assure le ménage, les corvées d'eau et de bois, et garde les agneaux.
À Bartrès, elle commence à préparer sa première communion. Elle suit pour cela les cours de catéchisme, mais le prêtre décide de se retirer dans un monastère.
Le village de Bartrès se retrouve sans desservant et Bernadette décide de retourner à Lourdes pour finir de préparer sa communion. Fin janvier 1858, quelques jours avant les apparitions, elle est admise comme externe dans la classe des indigents, tenue par les soeurs de la Charité de Nevers.
Jeudi 11 février 1858, en compagnie de sa soeur Marie, dite Toinette, et de Jeanne Abadie, une amie, Bernadette se rend sur la rive gauche du Gave pour ramasser du bois mort. Du fait de sa santé précaire, elle hésite à imiter sa soeur et son amie qui traversent l'eau glaciale du canal du Moulin. Elle est alors surprise par un bruit, comme un coup de vent. Elle lève la tête vers la grotte de Massabielle. Elle y aperçoit une lumière douce. Dans cette lumière, apparaît une dame, vêtue de blanc, souriante, qui fait le signe de la croix. Bernadette récite son chapelet. La vision lui fait signe d'approcher. Bernadette n'ose pas. La vision disparaît, sans qu'aucune parole n'ait été prononcée.

Interdiction parentale

Bernadette raconte son aventure à ses deux compagnes. Toinette, qui a promis de ne rien dire, rapporte tout à sa mère.
Ses parents lui interdisent alors de retourner à Massabielle. Elle insiste, ils cèdent. Bernadette revient à la grotte en compagnie d'une douzaine d'amies de son âge le dimanche 14 février. Sur place, elle récite le chapelet et voit apparaître la jeune fille en blanc. Comme la fois précédente, elle est seule à la voir. Pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une créature du diable, elle lui lance de l'eau bénite. La dame sourit et incline la tête.
Le lendemain, lundi 15 février, toute l'école est informée. La supérieure sermonne Bernadette. L'après-midi, lorsque Bernadette retourne à l'école pour les travaux de couture, ses récits commencent à inspirer quelques moqueries. Les moqueries et les remontrances n'arrêtent pourtant pas Bernadette. Cette apparition lui parle patois et surtout la vouvoie.
La petite méprisée de Lourdes a trouvé quelqu'un qui la reconnaît comme une personne. Et bientôt, c'est la petite ville de Lourdes qui sera reconnue dans le monde entier.

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