A Louhans et pour la Bresse louhannaise, la Pentecôte, c'est la fête foraine, les manèges, la musique, les couleurs, les lumières... Et, chaque année, on y vient en foule. Mais au fait, qu'est-ce que la Pentecôte pour les chrétiens ? Que nous en dit la Bible ? Quelles réflexions elle peut faire naître en nous ?
Qui oserait croire qu'il s'agit d'un pléonasme (répétition
inutile de deux mots qui veulent dire la même chose : Une pente et une côte)
? Aucun de ces deux termes ne précise si on monte ou si on descend, ce
qui serait le cas si l'on choisissait : « monte en haut » ou «
descend en bas ». Mais si je trouve assez drôle de m'employer à
vous compliquer les choses en ce début d'article c'est pour que vous
puissiez à présent goûter la joie de ce qui est simple :
Dieu vous aime et vous le dit, bien plus, il vous donne de pouvoir répandre
cet amour autour de vous par son Esprit Saint. Mais soyons sérieux et
voyons le sens véritable de ce mot qui nous renvoie à deux événements.
L'Esprit Saint nous rend vraiment vivants
Pentecôte vient du grec ancien, pent könta, « cinquantième
»). Cette fête chrétienne correspond à la fête
juive des semaines (ou Chavouot) qui se déroulait cinquante jours après
la célébration pascale.
Pour les juifs, il s'agissait de célébrer
la fête des moissons en offrant les prémices de la récolte
au Seigneur car c'est lui qui donne la fécondité. Par-delà
la terre qui donne son fruit, il y a le coeur de l'homme qui est appelé à
porter du fruit. Mais comment donner un fruit qui demeure ?
Pour les chrétiens,
c'est le Christ lui même qui donne son Esprit Saint afin que chacune de
nos paroles, chacun de nos actes, deviennent porteurs de vie éternelle.
La Pentecôte est le temps du souffle qui ouvre tous les coeurs... le temps
où brûle un feu par lequel les langues se dénouent. Ainsi,
le langage qui trop souvent contribue à diviser les hommes, redevient par
Jésus Christ une parole de vie.
A présent, revenons au pléonasme
tordu de tout à l'heure et découvrons à quel point, d'une définition
totalement fausse, on peut obtenir une allégorie sympathique pour
comprendre ce qui se réalise ce jour-là :
Une pente où
Dieu, par l'Esprit Saint glisse jusqu'au tréfonds du coeur de l'homme, et
une côte parfois difficile à gravir pour l'homme, afin qu'il ait la
possibilité avec la force de l'Esprit saint de s'élever jusqu'au
coeur de Dieu.
La pente de la vie où l'homme rejoint son frère
dans l'amour malgré les épreuves, et la côte qui rappelle
que la vie ne peut avoir de relief véritable que dans l'Esprit Saint.
Alors, vous tous qui êtes membres de l'Église, n'ayez pas peur
d'ouvrir grand votre coeur à l'action du Saint-Esprit et contribuez ainsi
à construire dans cette paroisse l'unité dans la charité.
Alors bon vent ! dans l'Esprit Saint.
Père François Marie
de Reyniès
Ils virent apparaître une sorte
de feu
Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après
Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du
ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison
où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une
sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux.
Alors ils furent tous remplis de l'Esprit saint : ils se mirent à parler
en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit. Or, il y
avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de
toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le
bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction
parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés,
émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne
sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous
les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des
bords de la mer Noire, de la province d'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de
l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant
ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les
entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. »
Actes
2, 1-11