Histoire
Bernadette Soubirous 1. |
Bernadette est la fille aînée de François Soubirous, et de Louise Castérot. Elle a eu une soeur : Marie, dite «Toinette», et trois frères : Jean-Marie, Justin qui a vécu dix ans et Bernard-Pierre, son filleul. Quatre autres enfants sont morts en bas âge.
Le moulin de Boly dont François avait la charge
depuis son mariage est peu rentable tandis que François se révèle
mauvais gestionnaire. En 1849, en repiquant les meules, il perd son oeil gauche
à cause d'un éclat de pierre. Il continue d'exploiter le moulin
jusqu'en 1854, date à laquelle l'en- treprise familiale est ruinée.
La famille déménage pour s'installer dans la maison Laborde, un
ancien moulin, juste à côté de celui de Boly. François
s'embauche alors au jour le jour comme « brasier » : il loue la force
de ses bras pour des travaux manuels. C'est le travail le moins bien payé
qui soit. De son côté, Louise fait des ménages et des
lessives.
En 1855, les Soubirous perçoivent un petit héritage
de 900 francs. François cherche alors un moulin à louer. Il en
trouve un à quatre kilomètres de Lourdes. Le loyer est un peu élevé,
tandis que les Soubirous s'achètent aussi un petit cheptel. Moins d'un an
plus tard, non seulement l'héritage est entièrement dépensé,
mais le couple s'est endetté.
En novembre 1856, ils sont expulsés et retournent à Lourdes.
L'année 1856 est une année de sécheresse et de disette.
À Lourdes, les Soubirous s'installent dans la maison Rives. Le loyer
n'est pas élevé, mais c'est encore trop pour qu'ils puissent en
plus subvenir correctement aux besoins alimentaires de la famille.
En
janvier 1857 François ne trouve plus du tout de travail. À bout de
ressources, les Soubirous ne parviennent pas à payer le loyer. Le propriétaire
les expulse en retenant l'armoire, le dernier meuble de valeur de la famille.
On met alors à leur disposition le rez-de-chaussée d'un immeuble
de Lourdes. Cette pièce est appelée « le cachot », car
elle a servi, un moment, pour la détention de prisonniers en attente de
jugement au tribunal situé juste à côté. Assez sombre
et insalubre, cette pièce n'est normalement pas louée à
l'année. Bernadette passe l'hiver chez sa marraine qui tient un cabaret.
Elle y fait le service et le ménage et ne va toujours pas à l'école
ni au catéchisme.
Le 27 mars 1857, deux sacs de farine sont volés
au Moulin Dozou. Son propriétaire connaît bien François
Soubirous pour avoir été son employeur autrefois. Il le soupçonne
sachant la nécessité dans laquelle se trouve la famille Soubirous.
Sur sa dénonciation, François est arrêté. Il clame
son innocence mais reste incarcéré huit jours au terme desquels,
faute de preuves, le procureur décide de le libérer. Le motif de
la libération est le même que celui de son arrestation : la
situation de misère de François et de sa famille que cette incarcération
ne faisait qu'aggraver.
La famille Soubirous se trouve alors dans une période
de détresse noire. (à suivre...)
Maison natale de Bernadette