Editorial

« Fleuris, là où Dieu t'a planté »

Père Jean-Patrick

Depuis qu'il est prêtre, le père Jean-Patrick aime donner à chaque année une devise, un cap à maintenir et un saint à découvrir pour être plus attentif aux appels du Seigneur. Sa dernière banderole était une parole de saint François de Sales : « Fleuris, là où Dieu t'a planté ». Notre nouveau curé se présente en quelques lignes, pour un premier contact. Il a bien voulu répondre aux questions de notre journal paroissial.

« Répondre à l'appel du Christ, c'est être membre d'une famille »
Père Jean-Patrick

Parlez-nous de vos racines, vous qui n'êtes pas originaire de Saône-et-Loire.
Je suis né il y a cinquante-quatre ans en terre mayennaise où j'ai vécu vingt-trois ans au coeur d'une famille nombreuse. Je suis le troisième d'une famille de douze enfants (six filles et six garçons), les trois derniers petits frères étant adoptés (de l'Inde et de Colombie). Mon papa était un agriculteur amoureux de la terre (vaches laitières et polyculture) et ma maman était consacrée à sa famille, amoureuse de la vie ! Après le bac, j'ai suivi deux ans de faculté de droit et j'ai accompli mon service militaire. Je suis entré au séminaire de Paray en 1981 et depuis plus de trente ans, j'ai choisi d'enfoncer mes racines dans le bon terreau bourguignon.

Comment avez-vous reçu l'appel ?
Cet appel est tellement fondamental que je prends le temps de vous le décrire. Il est tellement simple qu'il me révèle toujours la simplicité du Coeur de Dieu ! C'était pour l'année de mes vingt ans, alors que je venais d'avoir mon bac, maman était gravement malade depuis deux ans. Le père Maurice, ami de la famille, est venu célébrer la messe à la maison. C'était le 26 juillet 1978, jour de la Sainte-Anne. Au début de la messe, le père - dans le secret de son coeur -, a demandé au Seigneur de lui indiquer qui il devait provoquer. « Seigneur, je vais laisser mon calice, j'appellerai le jeune qui me le rapportera. » La messe se déroule dans la ferveur de ma famille profondément catholique. Le père Maurice range ses affaires. Je croyais qu'il avait oublié son calice, je lui rapporte. Il me lance : « Tu sais, Jean-Patrick, je suis très triste, parce que cela fait vingt-sept ans que je suis prêtre et je n'ai pas trouvé de jeune à qui transmettre ce calice que le père Guillet (ordonné en 1909) m'a donné quand je suis devenu prêtre en 1951. » Ces mots, venus du plus profond de ses entrailles de père, m'ont révélé l'Appel du Christ qui était enfoui au plus profond de moi ! Sous le calice, sont gravées les initiales du père F. Guillet avec sa date d'ordination, celles du père Maurice avec ses dates de naissance et d'ordination. Depuis son décès en février de cette année, j'ai fait inscrire mes propres initiales et mes dates de naissance et d'ordination… L'an prochain, cela fera vingt-cinq ans que je suis prêtre. Je demande au Seigneur la grâce de pouvoir transmettre ce calice !

Comment avez-vous répondu à l'Appel ?
J'ai répondu à l'appel en promettant fidélité à notre évêque. J'ai commencé ma mission de vicaire à Gueugnon pendant sept ans et aumônier des jeunes sur Bourbon, Digoin et Issy-l'Évêque. J'ai été nommé curé de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine en Charolais (Charolles) pendant huit ans. Je viens d'achever ma mission sur la paroisse Sainte-Marie-sous-Dun (La Clayette) où j'ai servi pendant neuf ans…

Quel message voulez-vous transmettre ?
La devise de cette année pastorale sera Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie et ce sera saint Thomas More qui nous guidera. Quelle grâce d'avoir le Christ pour unique guide ! Il est la Vérité, mais il sait si bien tous les pas que nous avons à marquer pour le suivre et avoir la Vie ! J'adore le Christ, parce qu'il me révèle la sublime humanité de notre Dieu. Avec vous, chers paroissiens, que je porte dans ma prière quotidienne, je voudrais avancer sur le chemin du Royaume. Je voudrais que nous nous aidions mutuellement à grandir, en répondant tous à son Appel… alors notre famille l'Église rayonnera.
La rédaction

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