Vivant : le nom d'un saint, d'un monastère et d'un vin


Viventius aurait été un païen né à Antioche en Syrie, converti au christianisme par saint Georges vers 285, au temps de l'empereur Dioclétien qui gouverna tout l'Orient et persécuta les chrétiens de 303 à 311.
Fuyant ces persécutions, Viventius aurait erré sur la mer et abordé vers 360 les rives de la Vendée dont il aurait commencé l'évangélisation. L'évêque de Poitiers, saint Hilaire, l'accueillit avec le respect dû à un homme qui avait confessé sa foi au péril de sa vie.
Saint Hilaire lui fit don d'une ancienne fortification, le château de Gravion, que Viventius/ Vivant transforma en petite église. Bientôt rejoint par des religieux, Vivant vécut là au sein de la petite communauté jusqu'à l'âge de 120 ans. Des miracles se seraient accomplis sur sa tombe.
Ses restes seraient demeurés là jusqu'à l'arrivée des invasions normandes vers la fin du IXe siècle. Pour mettre à l'abri les précieuses reliques, les religieux les emportèrent vers l'Auvergne puis la Bourgogne… Ainsi naquit le premier monastère de Saint- Vivant en Amaous, situé à quelques lieues de la Saône (au sud d'Auxonne, sur l'actuelle commune jurassienne de Biarne).
Vivant est devenu l'un des prénoms caractéristiques de la Bourgogne du Sud. Son nom figure dans de prestigieuses appellations de vins, comme Romanée Saint Vivant. Saint Vivant est le patron de l'église de Savigny-en-Revermont.

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